Je suis un passionné de l’Ariège. Avec ma petite famille, nous écumons depuis plusieurs années ce département lors de nos promenades. Et j’ai été séduit dès notre première sortie !
Il fallait donc que je teste absolument le golf de l’Ariège, d’autant plus qu’il s’agit d’unécogolf : vous avez certainement vu passer ma [link2post id= »3565″]pétition pour un développement durable du golf en France[/link2post].
J’ai enfin fait ce premier essai la semaine dernière.
Malgré un orage monumental dans la nuit du dimanche au lundi qui m’a obligé à reporter ma partie au mardi, j’ai fini par y arriver ! Voici donc mes premières impressions.
L’arrivée au Golf club de l’Ariège
Découvrir le golf, situé à Unjat, se mérite. En venant de Toulouse, le premier panneau sur la route de la vallée de la Lèze semble indiquer que le golf est proche, mais en fait, l’embranchement se situe à 15 kilomètres de Foix et il faut ensuite grimper jusqu’au golf pendant encore quelques kilomètres.
Prévoyez large si vous voulez avoir le temps de vous échauffer avant votre départ (30mn depuis Foix, 1h30 depuis Toulouse).
Point positif de cet éloignement : le calme.
Si, comme moi, vous avez l’habitude des golfs en zone urbaine, vous sentirez tout de suite la différence. Aucune route passante à moins de 3 kilomètres, pas d’aéroport à proximité. Une immersion en pleine nature : l’écogolf se situe au cœur du parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises.
Cette sensation sera encore renforcée sur le parcours.
Le practice
Après être passé à l’accueil (très sympathique), direction le practice pour un échauffement rapide (oui, je n’avais pas prévu assez large en timing !).
Dommage, car je n’ai pas pu profiter de l’installation très ludique du practice.
Il ne s’agit pas d’une simple suite de tapis : c’est un véritable parcours d’exercices techniques ; du drive au petit jeu en passant par les effets et la précision, tout est abordé.
Les cibles sont matérialisées par des animaux au pied desquels il y a une zone de sable permettant à la balle de s’arrêter. Si vous voulez savoir si vous arrivez à poser votre fer sur un green à 135 m, c’est le bon endroit.
Les balles de practice sont de qualité, bien meilleures que dans la plupart de ceux où je m’entraîne et ça se sent !
Je profite quand même du peu de temps que j’ai (après la grosse pluie de la veille, il n’y a pas grand monde) pour faire les ateliers du poste où je me suis installé.
Je remonte à l’accueil vers le putting green pour tester la vitesse des greens puis direction le départ.
Le parcours technique
Je ne vais pas faire le détail trou par trou, mais globalement, j’ai vraiment aimé ce parcours, même si mon score était bof bof.
Le parcours est très intéressant techniquement. Les trous sont tracés entre les affleurements de calcaire et, dès qu’on sort un peu trop du rough, la sanction est immédiate.
Les fairways sont larges, même si, bien souvent, depuis le départ, on a l’impression qu’on n’aura que quelques mètres pour se poser. Une fois arrivé à la balle, on se rend compte qu’on avait largement la place et qu’on n’aurait pas dû retenir autant son coup !
L’herbe était bien verte, mais pas trop grasse malgré les gros orages des jours précédents.
Certains trous sont très longs (des jaunes : un par 3 de 190 mètres, un par 4 de 449m et un par 5 de 522 m, c’est quand même beaucoup)
Petite difficulté technique : quasiment tous les trous sont en « vallée ». Les départs sont souvent en hauteur et les greens quasiment tout le temps aussi.
Cela complique la tâche car si je sais parfaitement quoi jouer pour faire 120 m sur le plat, quand le green est 8 mètres plus haut, je n’en ai pas la moindre idée. Il y a eu des ratés…
Il faut prendre l’habitude de bien regarder le panneau du trou avant le départ : tout y est indiqué. Ca aide.
Les trous sont bien dessinés et donc très intéressants et les départs de certains (dont les 2 par 5 de l’aller) sont parfois inquiétants.
J’avais l’impression de jouer dans un couloir. En fait, une fois passés 2 ou 3 arbres, le fairway commence vraiment et il est largement assez grand pour accueillir un petit slice ou un petit hook !
Les greens sont assez simples à lire avec tout de même quelques moments techniquement compliqués, mais ils tiennent bien les pentes.
En revanche, les greens sont lents par rapport à ceux que j’ai l’habitude de jouer à La Ramée ou à Téoula. Il m’a fallu du temps pour réussir à m’adapter, mais une fois leur vitesse maîtrisée, putter devient un plaisir car la balle file droit au trou.
Petit aparté : J’ai dû relever une cinquantaine de pitches sur l’ensemble des greens du parcours et je trouve ça vraiment dommage car les greens sont vraiment très beaux. Un pitch non relevé, c’est un risque de dégradation accélérée du green, donc votre futur confort de jeu qui est remis en question.
Voici une vidéo qui en parle très bien : http://www.golflavaux.ch/article.php?sid=185
Point positif : une partie de 2 joueurs m’a laissé passer et ça, on ne le voit plus très souvent…
C’est donc un parcours très intéressant, exigeant techniquement surtout pour une première fois. Je pense que cela sera beaucoup plus simple à gérer quand j’y retournerai.
Le parcours du golfeur
Evidemment, ça monte et ça descend tout le temps. Si vous avez l’habitude des golfs plats, vous allez sentir le poids de votre chariot.
Certains enchaînements (comme le 9 et le 10) grimpent même sacrément (surtout si, comme moi, vous oubliez votre cache-putter sur le green du 8 et que vous vous en rendez compte sur le green du 9…), mais au final, ça va.
D’autant qu’il n’y avait pas grand monde et que j’ai pu jouer à mon rythme.
J’en ai profité pour regarder les panneaux situés un peu partout autour des fairways qui nous parlent des curiosités locales, de l’histoire, riche, de l’Ariège, des espèces végétales présentes sur le parcours et de la géographie des lieux.
Le tout au milieu d’un calme complet uniquement rompu par les cloches des moutons, les meuglements des vaches et quelques bruits d’oiseaux.
Les trous sont vraiment intéressants à tout point de vue et on doit vraiment réfléchir à chaque coup que l’on joue pour ne pas tomber dans les pièges créés par l’architecte du parcours.
Bref : un excellent moment de tous points de vue ! Je pense même qu’on peut faire le parcours avec ses enfants (s’ils aiment marcher) tellement il y a des choses à voir sur chacun des trous.
Ma conclusion
Le golf est d’excellente qualité et le concept dépasse largement le simple écogolf. Je vais rencontrer prochainement le chef de projet de l’écogolf, Laurent Duffourc, qui m’expliquera le concept complet et je vous en dirai un peu plus.
Seul bémol : la lenteur des greens, mais sinon, le parcours est à la fois une super ballade, un super moment de golf et une véritable sensation de liberté.
Pour en savoir plus : Golf Club de l’Ariège
Si vous êtes en vacances dans la région Midi-Pyrénées, le détour s’impose.