« Un putt moyen vaut mieux qu’un bon chip et un chip moyen vaut mieux qu’un bon pitch ».
Voila comment je résumerais les questions que vous devez vous poser en bordure de green (moins de 30 mètres).
En effet, une balle qui roule est bien facile à contrôler qu’une balle qui vole, encore faut-il que les conditions d’une bonne roule soit réunies. Voici donc un petit guide pour choisir le type d’approche à jouer pour arriver en bonne position sur le green.
Putter pour atteindre le green
Putter en dehors du green est loin d’être idiot. Si la zone qui se trouve entre votre balle et le bord du green est très bien entretenue (entendez « plate et tondue ras »), alors putter, même depuis 1 mètre en dehors du green est bien souvent la meilleure option.
Vous allez vous éviter tout risque de « top » qui produirait un chip qui traversera le green pour faire un coup facile qui pourrait bien finir comme cela :
Il s’agit d’un putt comme un autre, avec une seule petite modification : la balle roulera moins bien sur la fringe que sur le green lui-même.
Partez du principe que la distance à parcourir avant le green doit être doublée : lors de votre coup d’essai placez-vous derrière votre balle à 2 fois la distance entre votre balle et le bord du green. Cela permettra à votre cerveau d’intégrer la longueur sans devoir forcer votre coup.
Par exemple : vous avez un putt de 1 mètre avec 20 cm de bordure à franchir. Placez vous 20 cm derrière votre balle et faites votre coup d’essai. Conservez bien la sensation de force et reproduisez-la sur votre balle.
Vous pouvez aussi putter depuis le bunker ! C’est parfois plus sécurisant qu’une sortie au sandwedge.
L’approche roulée ou chip
L’objectif d’une approche roulée est de lever la balle sur une partie de sa trajectoire pour qu’elle roule le reste du trajet. C’est un coup plus technique que tout golfeur doit avoir dans sa panoplie.
Vous allez jouer ce type de coup lorsque de votre balle se trouve derrière une bande de pré-green un peu abîmée.
Les points pour réussir ce type de coup :
- Balle à l’arrière du stance pour bien la contacter avant le sol
- Poids à 80% sur la jambe gauche pour être sûr de ne pas être en arrière au moment de l’impact
- Stance ouvert pour finir au 3/4 face à la cible
- Vos poignets ne doivent pas bouger et vos bras décrire un mouvement pendulaire proche du putting
- Vous frappez la balle en gardant les mains devant la tête du club.
En fonction du club joué, la balle va plus ou moins rouler. Avec un fer 7, elle roulera sur 70 à 80% de la longueur, avec un fer 9 sur environ 50% et avec un Sand Wedge sur environ 30%.
Si vous ne maîtrisez pas ce coup et que vous voulez l’avoir dans votre arsenal, alors prenez votre Pitch Wedge et ne jouez que lui. Comptez 40% de roule pour 60% de vol.
Vous pouvez aussi jouer ce qu’on appelle un « chip and run ». Il s’agit d’un chip très long (depuis 30 mètres) qui va aller rouler jusqu’au green.
Le pitch ou approche levée
Si vous n’avez pas d’autre choix (présence d’un obstacle [bunker ou eau] entre votre balle et le green) alors vous allez devoir jouer une approche levée.
Beaucoup de joueurs font l’erreur de penser qu’une approche levée est la même chose qu’un fer. Or, tout est différent.
En effet, il ne s’agit pas d’être long et donc de frapper fort. Il faut être en contrôle. Dans sa préparation, le coup va ressembler à un chip :
- Stance ouvert
- Mains devant la balle
- Poids sur la jambe avant
En revanche, lors du backswing, vous allez armer les poignets très rapidement et produire une montée plus ample (évidemment…) que sur un chip et essayer de tourner votre haut du corps d’un seul bloc (épaules et hanches) contrairement au swing classique (ou vous devez séparer les hanches des épaules pour plus de puissance).
Regardez bien cette vidéo de Bubba Watson où on voit un coup de driver sur le fairway au début puis (après la sortir de bunker), une approche de wedge. Remarquez la différence de vitesse entre les 2 coups !
Crédits photo : Certains droits réservés par Aube Champagne